Actualités

12
Nov

« Indemnité inflation » : les précisions de l’Urssaf

Parce que les prix des carburants ont augmenté, le gouvernement a décidé de venir en aide à certains français en leur attribuant une indemnité de 100 € (dite « indemnité inflation ») versée directement par les employeurs et les personnes débitrices de revenus de remplacement ou de prestations sociales. L’Urssaf vient d’apporter quelques précisions à ce sujet…

Indemnité inflation : Pour qui ? Comment ?

L’Urssaf vient de préciser les premières modalités d’application de « l’indemnité inflation ».

Selon elle, sous réserve de résider en France, les personnes suivantes pourront bénéficier de cette indemnité :

  • les salariés ;
  • les travailleurs indépendants ;
  • les agents publics ;
  • les demandeurs d’emploi ;
  • les retraités ;
  • les bénéficiaires de prestations sociales ;
  • les jeunes, c’est-à-dire les étudiants bénéficiaires des aides aux logements.

Cette aide, totalement exonérée de cotisations et de contributions sociales, sera versée par l’employeur, ou par l’organisme versant une pension ou une prestation sociale, à toute personne éligible au regard de sa situation sur le mois d’octobre 2021, dans des conditions fixées par décret (non paru ce jour).

Notez que pour les travailleurs indépendants et les particuliers employeurs, elle sera versée par l’Urssaf directement.

  • Concernant les salariés

L’indemnité sera versée aux salariés ayant exercé une activité au mois d’octobre 2021 et dont la rémunération moyenne perçue est inférieure à 2 000 € net par mois avant impôts (soit en moyenne 2 600 € brut par mois) sur la période allant du 1er janvier 2021 au 31 octobre 2021.

Elle sera versée en une seule fois par l’employeur, à partir de décembre 2021. Pour les salariés intérimaires, le versement de l’indemnité sera effectué par l’entreprise de travail temporaire.

L’employeur devra déclarer cette indemnité sur la DSN (déclaration sociale nominative), ce qui lui permettra de déduire le montant versé à ses salariés des cotisations sociales dues à l’Urssaf au titre de l’échéance suivant immédiatement le versement de l’indemnité.

  • Concernant les travailleurs indépendants

L’indemnité sera versée à partir de décembre 2021, par l’Urssaf ou la Caisse de MSA :

  • aux travailleurs indépendants ayant été en activité au cours du mois d’octobre 2021 et dont les revenus d’activité moyens perçus sont inférieurs à 2 000 € nets par mois pour l’année 2020 ;
  • aux auto-entrepreneurs ayant réalisé, entre le 1er janvier 2021 et le 30 septembre 2021, un montant de chiffre d’affaires ou de recettes :
  • ○ au moins égal à 900 € sur cette période de 9 mois ;
  • ○ n’excédant pas 2 000 € net par mois, le cas échéant après abattement fiscal.

Dans le cas où ils cumulent une activité indépendante et une activité salariée, ils devront prévenir leur employeur du fait qu’ils bénéficieront de l’indemnité au titre de leur activité non salariée.

Les artistes-auteurs et les marins pourront également bénéficier du versement de cette aide, selon des modalités qui seront précisées ultérieurement.

Source : Urssaf.fr, Actualité du 09 novembre 2021 : Mise en place de « l’indemnité inflation » : bénéficiaires, conditions d’éligibilité et modalités de versement

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12
Nov

Une nouvelle visite médicale pour les salariés exposés à des risques particuliers

Afin de rendre la prévention de la santé au travail plus efficiente, le gouvernement vient de renforcer les mesures relatives au suivi individuel de l’état de santé des travailleurs exposés à des risques particuliers pour leur santé en créant une nouvelle visite médicale. Explications…

Mise en place d’une visite médicale post-exposition !

Les travailleurs occupant des postes à risques pour leur santé ou leur sécurité (ou pour celle de leurs collègues ou de tiers évoluant dans leur environnement immédiat) bénéficient d’un suivi individuel renforcé de leur état de santé.

A compter du 31 mars 2022, ces salariés devront être impérativement examinés par le médecin du travail, au cours d’une visite médicale, dans les meilleurs délais après la cessation de leur exposition à des risques particuliers pour leur santé ou leur sécurité.

L’objectif de cet examen est d’établir une traçabilité et un état des lieux, à date, des expositions à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels auxquels le salarié a été soumis.

Vous pouvez retrouver la liste de ces facteurs de risques ici.

Si le médecin du travail constate une exposition à certains risques dangereux, notamment chimiques, il doit mettre en place une surveillance post-exposition ou post-professionnelle, en lien avec le médecin traitant et le médecin conseil des organismes de sécurité sociale.

Pour finir, toujours à compter du 31 mars 2022, les règles de prévention des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs exposés à des risques chimiques devront tenir compte des situations de poly-expositions, c’est-à-dire d’exposition à plusieurs risques.

Source : Loi n° 2021-1018 du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail, article 5

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12
Nov

C’est l’histoire d’un propriétaire qui en appelle à son artisan… contre l’administration fiscale…

C’est l’histoire d’un propriétaire qui en appelle à son artisan… contre l’administration fiscale…

A l’occasion d’un contrôle qui porte sur le calcul des revenus fonciers, l’administration fiscale refuse la déduction du coût des travaux supportés par le bailleur : travaux d’agrandissement, non déductibles selon elle… Travaux d’amélioration déductibles, rétorque le bailleur…

Pour preuve, il produit une attestation de son artisan… Insuffisante toutefois à établir que les travaux en question n’ont pas affecté le gros œuvre ou n’ont pas augmenté la surface habitable, rétorque l’administration qui liste les travaux : restauration des plafonds et des planchers, aménagement d’une cuisine, remplacement des sanitaires, rénovation des installations électriques et des canalisations, rebouchage de fenêtres, démolition d’éléments de gros œuvre, dépose de la couverture, création de fenêtres de toit, aménagement d’un escalier pour desservir une mezzanine, pose de nouvelles cloisons intérieures, etc.

Bien loin d’un simple aménagement, estime le juge… qui donne raison à l’administration fiscale !

Arrêt de la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux du 20 mai 2020, n° 18BX02308

La petite histoire du jour

11
Nov

Télémédecine : la médecine du travail se modernise !

Afin de rendre la prévention de la santé au travail plus efficiente, le gouvernement a pris de nombreuses mesures, parmi lesquelles la possibilité de pratiquer la médecine du travail à distance…

Une médecine du travail à distance encadrée…

A compter du 31 mars 2022, il sera possible, avec l’accord du salarié, de recourir à des pratiques médicales ou de soins à distance. A ce titre, la médecine du travail devra utiliser des technologies de l’information et de la communication adaptées, qui devront permettre la prise en compte l’état de santé physique et mentale du salarié.

Notez que les services de prévention et de santé au travail auront pour mission de contrôler la conformité de l’utilisation de ces technologies.

Ce recours à la « télémédecine » doit garantir le respect de la confidentialité des échanges entre le professionnel de santé et le salarié.

De plus, si son état de santé le justifie ou s’il est exposé à des risques professionnels, le professionnel de santé au travail pourra proposer au salarié qu’un professionnel de santé choisi par ce dernier ou que son médecin traitant participe à l’entretien ou la consultation.

A toutes fins utiles, retenez que le rapport annuel d’activité établi par le médecin du travail disparaîtra dès le 31 mars 2022. Ce rapport, comportant des données présentées par sexe, devrait être remplacé par un futur rapport comportant des données présentées différemment (rien n’est encore précisé à ce sujet).

Source : Loi n° 2021-1018 du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail

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11
Nov

Piscines : la sécurité avant tout !

A compter du 1er janvier 2022, la réglementation encadrant la gestion des piscines est modifiée. Objectif : accroître la sécurité ! Nous vous proposons un bref tour d’horizon des principales nouveautés…

Piscine : une nouvelle réglementation sécuritaire à venir

Compte tenu de l’évolution et de la diversification des prestations proposées dans les piscines, ainsi que des progrès accomplis en matière de traitement des eaux et de conception des bassins, les mesures de sécurité qui doivent être respectées sont modifiées à compter du 1er janvier 2022 :

  • la nouvelle réglementation générale est consultable ici ;
  • la nouvelle réglementation relative aux installations sanitaires est consultable ici ;
  • le nouveau dossier de demande d’autorisation d’une eau non destinée à la consommation humaine est consultable ici ;
  • les nouvelles limites de qualité des eaux de piscines sont consultables ici ;
  • le nouveau programme de prélèvement d’échantillons d’eau et d’analyse sanitaire des eaux de piscine est consultable ici.

Source :

  • Décret n° 2021-1238 du 27 septembre 2021 modifiant le décret n° 2021-656 du 26 mai 2021 relatif à la sécurité sanitaire des eaux de piscine
  • Décret n° 2021-656 du 26 mai 2021 relatif à la sécurité sanitaire des eaux de piscine
  • Arrêté du 26 mai 2021 modifiant l’arrêté du 7 avril 1981 modifié relatif aux dispositions techniques applicables aux piscines
  • Arrêté du 26 mai 2021 relatif à l’utilisation d’une eau ne provenant pas d’un réseau de distribution d’eau destinée à la consommation humaine pour l’alimentation d’un bassin de piscine, pris en application des articles D. 1332-4 et D. 1332-10 du code de la santé publique
  • Arrêté du 26 mai 2021 relatif aux limites et références de qualité des eaux de piscine pris en application de l’article D. 1332-2 du code de la santé publique
  • Arrêté du 26 mai 2021 relatif au contrôle sanitaire et à la surveillance des eaux de piscine pris en application des articles D. 1332-1 et D. 1332-10 du code de la santé publique

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10
Nov

Sylviculteur : prolongation de l’aide financière pour lutter contre le scolyte

Pour soutenir les sylviculteurs dont les bois sont touchés par le scolyte, le gouvernement a mis en place un dispositif d’aide financière à l’abattage et à l’évacuation des bois malades. Un dispositif prolongé ?

Sylviculteur et scolyte : un dispositif prolongé jusqu’au 31 mai 2022

A la fin de l’année 2019, le gouvernement a créé un dispositif d’aide financière au profit des sylviculteurs touchés par le scolyte pour leur permettre d’abattre et d’évacuer les bois touchés par cette maladie.

L’objectif est de transformer ces bois en dehors des départements les plus touchés.

Cette aide bénéficie désormais aux bois évacués jusqu’au 31 mai 2022 au plus tard (contre le 31 août 2021 auparavant).

Source : Arrêté du 22 octobre 2021 modifiant l’arrêté du 20 décembre 2019 relatif à l’aide exceptionnelle à l’exploitation et à la commercialisation des bois qui ont été colonisés par des scolytes

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