Actualités

17
Déc

Harcèlement moral entre 2 délégués syndicaux : quelles obligations pour l’employeur ?

Aucun salarié ne doit subir de harcèlement moral dans le cadre de son travail. Mais quel est le rôle de l’employeur lorsque les faits de harcèlement interviennent entre des délégués syndicaux, dans le cadre de leur délégation syndicale ? Réponse du juge…

Harcèlement moral entre délégués syndicaux : l’employeur doit intervenir !

Le harcèlement moral est qualifié dès lors qu’un salarié subit des agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.

Dans une récente affaire, un délégué syndical avait alerté son employeur du harcèlement moral dont il était victime de la part d’un autre délégué syndical.

Un employeur qui estimait ne pas avoir à agir, les faits s’étant déroulés dans les locaux mis à disposition des syndicats, dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions syndicales et pendant des heures de délégation syndicale.

Sauf que ces agissements, commis par un salarié protégé caractérisent un abus dans l’exercice du mandat et un manquement aux obligations issues du contrat de travail, rappelle le juge. Dès lors, ils peuvent faire l’objet d’une sanction disciplinaire de la part de l’employeur, même s’ils interviennent dans le cadre de l’exercice d’un mandat.

Source : Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 24 novembre 2021, n°19-25145

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17
Déc

Relations agriculteurs/distributeurs : à simplifier !

La loi Egalim 2, récemment publiée, a notamment pour objectif de mieux protéger la rémunération des agriculteurs en revoyant les règles régissant les relations commerciales entre les agriculteurs et les distributeurs… en les simplifiant ?

Loi Egalim 2 : une FAQ pour tout comprendre !

Pour faciliter la compréhension des nouvelles règles régissant la relation commerciale entre les agriculteurs et les distributeurs issues de la loi Egalim 2, la DGCCRF a publié une FAQ consultable ici.

Source : Actualité de la DGCCRF du 15 décembre 2021

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17
Déc

Producteurs d’huîtres : une reproduction encadrée

Les huîtres tétraploïdes faisaient déjà l’objet d’une traçabilité rigoureuse. Depuis le 16 décembre 2021, la réglementation est renforcée. Dans quelle mesure ?

Exploitations aquacoles d’huîtres tétraploïdes : une réglementation renforcée

Les exploitations aquacoles détenant ou produisant des huîtres tétraploïdes ou leur matériel reproducteur doivent respecter une nouvelle réglementation dont les modalités techniques sont consultables ici.

Retenez notamment qu’elle :

  • fixe une liste des pièces à fournir lors du dépôt de la demande de concession ;
  • encadre les plans de l’établissement et des installations ;
  • fixe les modalités de gestion des opérations réalisées sur les installations ;
  • fixe l’obligation de traçabilité à laquelle est tenue l’exploitant ;
  • encadre la gestion des déchets.

Source : Arrêté du 7 décembre 2021 relatif aux règles générales et prescriptions techniques applicables aux exploitations aquacoles détenant ou produisant des huîtres tétraploïdes ou leur matériel reproducteur

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17
Déc

C’est l’histoire d’un employeur qui demande à une salariée en télétravail de revenir au bureau…

C’est l’histoire d’un employeur qui demande à une salariée en télétravail de revenir au bureau…

Pour simplifier son organisation personnelle à la suite de la naissance de son enfant, une salariée demande à bénéficier du télétravail. Ce que son employeur accepte, par avenant au contrat de travail, mais à titre exceptionnel, précise-t-il…

Constatant toutefois que le télétravail à domicile atteint ses limites en termes d’efficacité, il demande à la salariée de revenir au bureau, le télétravail n’ayant aucun caractère définitif, rappelle-t-il. Mais la salariée ne donne pas suite à cette demande et ne revient pas au bureau. L’employeur décide alors de la licencier. Ce que conteste la salariée qui rappelle que l’avenant ne précise rien à ce sujet : la faire revenir au bureau suppose donc son accord, estime-t-elle…

Ce que confirme le juge : lorsqu’un salarié et un employeur conviennent par avenant de la mise en place du télétravail, l’employeur ne peut modifier à nouveau cette organisation contractuelle du travail sans l’accord du salarié. Et un refus ne peut justifier un licenciement…

Arrêt de la Cour d’Appel de Lyon du 10 septembre 2021, n° 18/08845 (NP)

La petite histoire du jour

16
Déc

Coronavirus (COVID-19) : prolongation du Fonds de solidarité !

L’évolution de la situation sanitaire rend nécessaire la prolongation de l’intervention du Fonds de solidarité. Jusqu’à quand ?

Coronavirus (COVID-19) : le Fonds de solidarité est prolongé…

Pour mémoire, le Fonds de solidarité verse une aide mensuelle aux entreprises mises en difficulté par la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de Covid-19.

Récemment, les conditions d’accès à l’aide versée au titre du mois d’octobre 2021 ont été précisées. Les demandes relatives à cette aide doivent être déposées auprès de la DGFIP jusqu’à 31 janvier 2022.

Pour permettre à celles-ci d’être instruites et traitées, la durée d’intervention du Fonds de solidarité est prolongée jusqu’au 31 décembre 2021 (contre le 15 décembre 2021 précédemment).

Source : Décret n° 2021-1653 du 15 décembre 2021 relatif à la prolongation jusqu’au 31 décembre 2021 du fonds de solidarité à destination des entreprises particulièrement touchées par les conséquences de l’épidémie de covid-19 et des mesures prises pour limiter cette propagation

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16
Déc

Droit de préemption de la commune vs droit de préemption de l’agriculteur : qui gagne ?

Lors de la vente d’un terrain agricole, la commune peut bénéficier d’un droit de préemption urbain si elle l’a mis en place. L’agriculteur louant le terrain peut, lui aussi, bénéficier d’un droit de préemption. Si tous 2 veulent préempter, qui l’emporte ?

Droit de préemption : la commune l’emporte sur l’agriculteur

Avant toute chose, pour qu’une commune (ou l’intercommunalité) puisse préempter un terrain exploité par un agriculteur, ce terrain doit être situé en zone urbaine ou à urbaniser du document d’urbanisme et avoir été inclus dans le périmètre du droit de préemption urbain (DPU) lors de son instauration.

Ensuite, en cas de concurrence de droit de préemption, il faut savoir que celui de la commune prime sur celui de l’agriculteur.

En d’autres termes, le droit de préemption de la commune l’emporte sur celui de l’agriculteur sur des biens classés en zone U ou AU du PLU.

Source : Réponse ministérielle Masson, Sénat, du 9 décembre 2021, n° 12762

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