Afin de répondre aux besoins concrets et opérationnels des collectivités locales et pour leur permettre de conduire une action plus adaptée aux particularités de chaque territoire, le gouvernement a pris de nombreuses mesures dans le cadre de la loi 3DS. Plusieurs d’entre elles concernent l’Outre-mer. Revue de détails.
Pour rappel, certains salariés sont désignés par l’employeur pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l’entreprise. Désormais, en Outre-mer, ils sont également chargés d’informer les travailleurs qui sont exposés aux risques naturels (inondations, mouvements de terrain, avalanches, etc.) sur la prévention existante en la matière.
Ces salariés désignés doivent recevoir une formation sur la prévention de ces risques naturels.
De son côté, l’employeur doit veiller à ce que les travailleurs exposés à ces risques reçoivent régulièrement une information appropriée, notamment sur les mesures de prévention mises en place. Un décret, non encore paru à ce jour, doit venir préciser les modalités d’application de cette mesure.
Depuis le 21 février 2022 et pour une durée de 5 ans, une expérimentation relative à l’état de calamité naturelle exceptionnelle est mise en place dans certains territoires. Cet état peut être déclaré, via un décret, dès lors qu’un aléa naturel d’une ampleur exceptionnelle est constaté et qu’il a des conséquences de nature à gravement compromettre le fonctionnement des institutions.
Il doit par ailleurs présenter un danger grave et imminent pour l’ordre public, la sécurité des populations, l’approvisionnement en biens de première nécessité ou la santé publique.
Notez que l’étendue géographique et la durée de cet état, qui ne peut excéder 1 mois, sont déterminées par ce même décret. De plus, il est possible de déclencher une procédure de catastrophe naturelle pour cette même étendue géographique, en parallèle de la déclaration de l’état de calamité naturelle exceptionnelle.
Cette expérimentation a pour but de suspendre certains délais de procédure administrative et de faire présumer la condition de force majeure ou d’urgence.
Des dispositions spécifiques pour Mayotte ont également été adoptées. Vous pouvez les retrouver ici et ici.
Source : Loi n° 2022-217 du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale (articles 123, 239, 241 et 262)
Loi 3DS : quoi de neuf pour l’Outre-mer ? © Copyright WebLex – 2022
Le recours à des médicaments de thérapie innovante préparés ponctuellement (MTI-PP) est strictement réglementé. De nouvelles précisions viennent justement d’être apportées à ce sujet. Revue de détails…
L’utilisation de médicaments de thérapie innovante préparés ponctuellement (MTI-PP) dans le cadre de la même intervention que celle du prélèvement des tissus ou des cellules autologues entrant dans leur composition vient de faire l’objet de précisions.
Ces précisions visent notamment l’établissement d’un contrat écrit, le respect des bonnes pratiques, la réalisation d’audits, l’adaptation du régime d’autorisation des établissements, ainsi que le type de médicaments concernés.
Source : Décret n° 2022-193 du 16 février 2022 relatif aux médicaments de thérapie innovante préparés ponctuellement
Du nouveau pour les médicaments de thérapie innovante préparés ponctuellement © Copyright WebLex – 2022
Le gouvernement a lancé le plan « France 2030 » qui vise à réindustrialiser le pays en 10 ans. Ce plan comporte des mesures spécifiques pour encourager le développement et la production de dispositifs médicaux innovants. Lesquelles ?
Le plan « France 2030 » a pour ambition de faire de la France la première nation européenne innovante et souveraine en santé.
Pour y parvenir, 4 axes ont été identifiés par le gouvernement.
Des actions ciblées et des appels à projets vont être lancés pour répondre à des priorités de santé publique ou lever des verrous technologiques afin de faire émerger les dispositifs médicaux et les dispositifs de diagnostic in vitro de demain.
L’objectif est notamment de développer les robots chirurgicaux de demain, d’améliorer la performance et la tolérance sur le long terme des implants et prothèses et de développer les dispositifs médicaux et solutions numériques pour la santé mentale.
Un appel à projets « démonstration de l’efficacité clinique des dispositifs médicaux à usage collectif » va être lancé pour démontrer les bénéfices cliniques et/ou médico-économiques des dispositifs médicaux au sein du système de soins français.
Pour soutenir le développement des capacités industrielles, un appel à projets « Industrialisation des produits de santé » va être lancé afin de soutenir les projets d’industrialisation de dispositifs médicaux et de diagnostic in vitro innovants ou stratégiques sur le territoire national.
Cet appel à projets unique doit permettre d’identifier et de soutenir les projets des entreprises dans les secteurs de la biothérapie et de la bioproduction, ainsi que des maladies infectieuses émergentes.
Des actions ciblées vont être lancées afin de faciliter et d’accélérer l’accès au marché des dispositifs médicaux, et en particulier l’obtention du marquage CE des produits, notamment par la mise en place d’un guichet « diagnostic règlementaire » de Bpifrance, la constitution de réseaux d’investigateurs, l’accès aux grandes cohortes et le financement de formations pour les profils règlementaires.
Source : Dossier de presse du 21 février 2022 du ministère de la Santé
France 2030 : l’innovation au service des dispositifs médicaux © Copyright WebLex – 2022
Le gouvernement vient de promulguer une loi relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale, dite loi « 3DS ». Voici les principales mesures juridiques, sociales et fiscales qu’il faut retenir.
Afin d’accroitre la proximité des services publics locaux et d’adapter leurs actions aux spécificités des territoires, la loi met en place diverses dispositions concernant notamment :
De plus, certaines dispositions intéressent spécifiquement le secteur de l’immobilier et prévoient des aménagements concernant :
Actuellement, les particuliers peuvent être exonérés d’impôt sur les plus-values, toutes conditions par ailleurs remplies, pour les ventes de biens immobiliers réalisées au profit d’organismes en charge du logement social jusqu’au 31 décembre 2022.
Depuis le 1er janvier 2022, s’ajoutent à la liste des organismes de logement social visés (organismes HLM, Association foncière logement, etc.) les organismes de foncier solidaire.
Enfin, la loi apporte également des modifications sur le plan social. Parmi ces mesures on peut notamment citer :
Source : Loi n° 2022-217 du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale
Loi 3DS : que faut-il retenir ? © Copyright WebLex – 2022
C’est l’histoire d’un employeur qui tarde à licencier un salarié…
Reprochant une faute grave à un salarié, un employeur décide de le mettre à pied à titre conservatoire en vue d’envisager son licenciement, qui interviendra 2 mois plus tard, le temps de mener quelques investigations. Un délai bien trop long pour le salarié, qui conteste son licenciement…
Pour lui, la mise à pied qu’il a subie est en réalité « disciplinaire », et non « conservatoire ». Pour que la mise à pied soit « conservatoire », il faut que le déclenchement de la procédure de licenciement soit concomitant au prononcé de cette mise à pied. Ce qui n’est pas le cas ici, relève le salarié, qui considère donc que la mise à pied est « disciplinaire ». Et, comme son nom l’indique, il s’agit d’une sanction…
Et cela change tout, reconnaît le juge qui lui donne raison, en rappelant qu’un employeur ne peut pas sanctionner un salarié 2 fois pour les mêmes faits : la mise à pied étant « disciplinaire », le salarié a donc déjà été sanctionné. Il ne peut plus être licencié pour les mêmes raisons…
Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 2 février 2022, n° 20-14782
Pour soutenir le secteur de la restauration pendant la crise sanitaire, le plafond quotidien d’utilisation des titres-restaurant a, temporairement, été porté à 38 €. Cette mesure qui devait prendre fin le 28 février 2022 est de nouveau prolongée… Jusqu’à quand ?
Afin de soutenir le secteur de la restauration, le plafond d’utilisation des titres-restaurant reste fixé à 38 € maximum par jour, y compris les week-ends et jours fériés, jusqu’au 30 juin 2022 (au lieu du 28 février 2022).
A toutes fins utiles, notez que la possibilité d’échanger ses titres-restaurant 2021 contre des titres-restaurant 2022 prend fin le 15 mars 2022.
Source : Communiqué de presse du ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance, du 23 février 2022, n°2062
Coronavirus (COVID-19) et titres-restaurant : quand l’appétit va, tout va ! © Copyright WebLex – 2022