Lorsqu’une entreprise refuse de fournir à l’administration fiscale l’identité du bénéficiaire d’une distribution dite « occulte », elle s’expose à de lourdes sanctions financières. Ces sanctions sont-elles légales ?
Lorsqu’à l’issue du contrôle fiscal d’une entreprise, l’administration constate l’existence d’une distribution « occulte », elle peut exiger de l’entreprise qu’elle lui fournisse, dans un délai de 30 jours, l’identité du bénéficiaire de cette distribution.
Pour mémoire, on parle de distribution « occulte » en présence de sommes versées à des personnes non identifiées, que l’entreprise déduit, à tort, de son revenu imposable.
Si l’entreprise décide de ne pas répondre, ou de répondre de façon évasive à cette demande, elle devra verser une pénalité à l’administration d’un montant égal à 100 % de la somme distribuée.
En revanche, si elle réintègre spontanément dans son résultat imposable la somme versée, le montant de la pénalité due est abaissé à 75% du montant de la somme distribuée.
A l’occasion d’un litige l’opposant à l’administration fiscale, une société a demandé au juge de reconnaître l’illégalité de ces sanctions, considérant qu’elles sont contraires aux règles européennes protégeant la propriété.
Une demande rejetée par le juge, pour qui ces sanctions sont parfaitement proportionnées aux manquements qu’elles répriment.
Source : Arrêt du Conseil d’Etat du 21 octobre 2020, n°441126
Distributions « occultes » : des sanctions (il)légales ? © Copyright WebLex – 2020
Le transfert d’un contrat de vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) de logements neufs dans le secteur du logement intermédiaire par un organisme HLM, au profit d’un organisme de même nature, a-t-il un impact sur l’application du taux réduit de TVA à 10 % ? Réponse…
En principe, les livraisons de logements neufs destinés à la location à usage de résidence principale réalisées dans le secteur du logement intermédiaire bénéficient du taux réduit de TVA à 10 %, sous réserve du respect des conditions suivantes :
La plupart du temps, ces logements sont construits par des promoteurs immobiliers, dans le cadre de contrats de vente en l’état futur d’achèvement (VEFA).
Mais que se passe-t-il si, avant l’achèvement de la construction, l’organisme HLM décide de transférer son contrat de VEFA à un autre organisme ? Le taux réduit de TVA est-il remis en cause ? L’organisme qui cède le contrat de VEFA pourra-t-il tout de même récupérer la TVA payée sur les appels de fonds antérieurs au transfert du contrat ?
L’administration fiscale vient de répondre à ces questions…
Pour elle, le transfert du contrat de VEFA d’un organisme HLM à un autre ne remet pas en cause l’application du taux réduit de TVA à 10 % dès lors que le nouvel organisme remplit l’ensemble des conditions mentionnées plus haut.
Ensuite, elle précise que l’organisme vendeur peut récupérer la TVA qu’il a payée au promoteur au titre des appels de fonds réglés antérieurement au transfert, toutes conditions par ailleurs remplies.
Enfin, l’administration fiscale indique que le promoteur pourra continuer à appliquer la TVA au taux réduit de 10 % aux appels de fonds réclamés après le transfert du contrat de VEFA, dès lors que le nouvel organisme satisfait à l’ensemble des conditions mentionnées plus haut et notamment, qu’il dispose personnellement d’un agrément préalable du représentant de l’Etat dans le département.
Source : Rescrit BOFiP-Impôts du 28 octobre 2020, BOI-RES-000064
VEFA et organismes HLM : transfert de contrat = perte du taux réduit de TVA ? © Copyright WebLex – 2020
En désaccord avec l’administration fiscale, vous lui avez adressé une réclamation à laquelle elle n’a pas répondu. Dans ce contexte, dans quel délai devez-vous saisir le tribunal ? Réponse…
Si vous êtes en désaccord avec l’administration fiscale, par exemple sur le résultat d’un contrôle, vous ne pouvez pas directement saisir un tribunal.
Vous devez nécessairement commencer par déposer une réclamation auprès de l’administration fiscale elle-même (ce que l’on appelle un recours amiable).
Plusieurs issues sont alors possibles :
Source : Avis du Conseil d’Etat du 21 octobre 2020, n°443327
Contentieux fiscal : et si l’administration ne vous répond pas ? © Copyright WebLex – 2020
Dans le cadre de ce 2nd confinement, les travailleurs indépendants peuvent, eux aussi, rencontrer des difficultés financières. Pour les aider à faire face, l’administration fiscale leur rappelle qu’ils peuvent demander à reporter leurs acomptes de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Comment ?
Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu permet d’adapter rapidement le paiement de l’impôt, et donc le montant de vos acomptes (mensuels ou trimestriels), à votre situation économique.
Si vous rencontrez des difficultés financières, 3 possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez :
Les demandes de modulation ou de report d’acomptes sont à effectuer dans votre espace particulier sur le site des impôts (impots.gouv.fr), à la rubrique « Gérer mon prélèvement à la source ».
Source : Foire aux questions sur les mesures d’accompagnement proposées par la DGFIP
Coronavirus (COVID-19) : un report des échéances de prélèvement à la source pour les indépendants © Copyright WebLex – 2020
Considérant que le dispositif de plafonnement des frais et commissions pouvant être facturés à l’occasion d’un investissement ouvrant droit à la réduction d’impôt sur le revenu dite « Pinel » était contraire à la liberté d’entreprendre, des agents immobiliers ont demandé son annulation. Vont-ils l’obtenir ?
Pour les contrats de réservation et actes authentiques signés depuis le 1er avril 2020, les frais et commissions qui sont imputés par les agents immobiliers et les autres intermédiaires à l’occasion d’un investissement ouvrant droit à la réduction d’impôt sur le revenu dite « Pinel » sont plafonnés à 10 % du prix de revient du logement.
Ce plafonnement s’applique également aux coûts constatés directement par le promoteur ou le vendeur en vue de la commercialisation de logements ouvrant droit à ce même avantage fiscal.
Tout dépassement est passible d’une amende administrative dont le montant ne peut excéder 10 fois les frais excédant le plafond.
Contestant la légalité de ce dispositif, notamment en ce qu’il apporterait une restriction injustifiée à la liberté de fixation de leurs tarifs, et donc à la liberté d’entreprendre, des agents immobiliers ont saisi le Conseil Constitutionnel…
… qui leur a donné tort : ce dispositif de plafonnement des frais et commissions est conforme à la Constitution… et continuera donc de s’appliquer.
Source : Décision du Conseil Constitutionnel, QPC du 15 octobre 2020, n°2020-861
Dispositif Pinel et professionnels de l’immobilier : des frais (dé)plafonnés ? © Copyright WebLex – 2020
Considérant que le dispositif de plafonnement des frais et commissions pouvant être facturés à l’occasion d’un investissement ouvrant droit à la réduction d’impôt sur le revenu dite « Pinel » était contraire à la liberté d’entreprendre, des agents immobiliers ont demandé son annulation. Vont-ils l’obtenir ?
Pour les contrats de réservation et actes authentiques signés depuis le 1er avril 2020, les frais et commissions qui sont imputés par les agents immobiliers et les autres intermédiaires à l’occasion d’un investissement ouvrant droit à la réduction d’impôt sur le revenu dite « Pinel » sont plafonnés à 10 % du prix de revient du logement.
Ce plafonnement s’applique également aux coûts constatés directement par le promoteur ou le vendeur en vue de la commercialisation de logements ouvrant droit à ce même avantage fiscal.
Tout dépassement est passible d’une amende administrative dont le montant ne peut excéder 10 fois les frais excédant le plafond.
Contestant la légalité de ce dispositif, notamment en ce qu’il apporterait une restriction injustifiée à la liberté de fixation de leurs tarifs, et donc à la liberté d’entreprendre, des agents immobiliers ont saisi le Conseil Constitutionnel…
… qui leur a donné tort : ce dispositif de plafonnement des frais et commissions est conforme à la Constitution… et continuera donc de s’appliquer.
Source : Décision du Conseil Constitutionnel, QPC du 15 octobre 2020, n°2020-861
Dispositif Pinel et professionnels de l’immobilier : des frais (dé)plafonnés ? © Copyright WebLex – 2020