Afin de favoriser l’emploi des personnes porteuses de handicap dans ce contexte de crise liée à la covid-19, le Gouvernement a créé une aide financière. Sous quelles conditions ?
Entreprises concernées |
Bénéficiaires : – toute entreprise privée du secteur marchand et non marchand – les entreprises publiques – les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification – les employeurs de pêche maritime – les chambres de métiers et les chambres d’agriculture – La Poste A condition d’être établi sur le territoire français Exclusion : – des particuliers employeurs – des établissements publics administratifs – des établissements publics industriels et commerciaux – des sociétés d’économie mixte |
Salariés concernés |
Tout salarié bénéficiant de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) |
Embauches visées |
CDI ou CDD d’une durée d’au moins 3 mois A noter qu’après un CDD ayant ouvert droit au dispositif, le contrat renouvelé pour au moins 3 mois ou l’embauche en CDI avant le 28 février 2021 permettent le maintien de l’aide dans la limite du montant maximal, même si le salarié a perdu la qualité de travailleur handicapé au cours du précédent contrat |
Conditions spécifiques |
Le contrat doit être conclu entre le 1er septembre 2020 et le 28 février 2021 La rémunération du salarié ne doit pas dépasser 2 Smic horaire (soit 20,30 € pour l’année 2020) La condition de rémunération s’apprécie à la date de conclusion du contrat L’entreprise est à jour de ses obligations sociales et fiscales (déclaratives et de paiement), ou a souscrit et respecte un plan d’apurement des cotisations et contributions sociales restant dues L’entreprise n’a pas procédé, depuis le 1er janvier 2020, à un licenciement pour motif économique sur le poste concerné par l’aide Le salarié ne doit pas avoir appartenu aux effectifs de l’employeur à compter du 1er septembre 2020 au titre d’un contrat n’ayant pas ouvert droit au bénéfice de l’aide Le salarié doit être maintenu dans les effectifs de l’entreprise pendant au moins 3 mois à compter du 1er jour d’exécution du contrat |
Montant et versement de l’aide |
4 000 € maximum par salarié et par an versés par tranches de 1 000 € maximum par trimestre Montant proratisé en cas de temps partiel L’aide n’est pas due : – pour les périodes d’absence du salarié qui n’ont pas donné lieu au maintien de la rémunération par l’employeur – pour les périodes au cours desquelles le salarié est placé en position d’activité partielle – pour les périodes au cours desquelles le salarié est placé, au cours du trimestre considéré, en position d’activité réduite pour le maintien en emploi (activité partielle de longue durée) L’aide n’est pas cumulable avec une autre aide de l’Etat à l’insertion, à l’accès ou au retour à l’emploi versée au titre du salarié concerné |
Modalités de demande de l’aide |
La demande doit être adressée à l’ASP (Agence des Services de Paiement) dans les 6 mois qui suivent le 1er jour d’exécution du contrat, via un téléservice Les demandes d’aide pourront être adressées à l’ASP à partir du 4 janvier 2021 L’employeur doit attester sur l’honneur remplir les conditions d’éligibilité L’employeur atteste de la présence du salarié et transmet cette attestation, via un téléservice, dans les 4 mois suivant l’échéance de chaque trimestre d’exécution du contrat (à défaut, l’aide ne sera pas versée pour cette période) |
Contrôle de l’éligibilité à l’aide |
L’employeur doit tenir à la disposition de l’ASP tout document permettant d’effectuer le contrôle de l’éligibilité à l’aide Lorsque l’ASP lui demande de justifier des documents nécessaires à son contrôle, l’employeur doit les produire dans le délai d’un mois |
Sanction |
Faute pour l’employeur de produire les documents justificatifs dans le délai d’un mois suivant la demande de l’ASP, le versement de l’aide est suspendu L’employeur doit rembourser l’Etat des sommes perçues au titre de l’aide lorsque le recrutement d’un salarié au titre duquel l’employeur a bénéficié de l’aide à l’embauche a pour conséquence le licenciement d’un autre salarié. En cas d’inexactitude des déclarations de l’employeur relatives à l’éligibilité de l’aide, il doit rembourser l’Etat de la totalité des sommes perçues En cas d’inexactitude des attestations de l’employeur relatives à la présence du salarié, l’employeur doit rembourser les sommes indûment perçues au titre des trimestres considérés |
Notez que La Poste fait également partie des bénéficiaires de l’aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans.
Source : Décret n° 2020-1223 du 6 octobre 2020 instituant une aide à l’embauche des travailleurs handicapés
Coronavirus (COVID-19) : une aide à l’embauche de personnes porteuses de handicap © Copyright WebLex – 2020
Dans le prolongement du plan de relance de l’économie, le Gouvernement a mis en place, depuis le 1er octobre 2020, un crédit d’impôt pour la rénovation énergétique des locaux des TPE et des PME. Pour qui ? Pour quoi ? Réponses…
Le Gouvernement vient de mettre en place un crédit d’impôt exceptionnel, destiné aux TPE et PME, tous secteurs d’activités confondus, soumises à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS), propriétaires ou locataires des locaux, qui engagent des travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique de leurs bâtiments.
Cet avantage fiscal s’applique à certaines dépenses de travaux engagées entre le 1er octobre 2020 (devis daté et signé postérieurement au 1er octobre) et le 31 décembre 2021 :
Notez que pour être éligibles, les travaux doivent être réalisés par un professionnel qualifié reconnu garant de l’environnement (RGE)
Le montant du crédit d’impôt est fixé à 30 % des dépenses éligibles, dans la limite de 25 000 € par entreprise.
Pour bénéficier de cet avantage fiscal, vous devrez déclarer le montant des dépenses engagées au cours de l’année concernée par la déclaration d’impôt sur les bénéfices (IR ou IS).
Si vous souhaitez vous renseigner sur les conditions de cette aide, ou obtenir des conseils quant aux travaux à entreprendre, vous pouvez :
Source : Communiqué de presse du Ministère de l’économie, des finances et de la relance du 7 octobre 2020, n°254
Coronavirus (COVID-19) : un crédit d’impôt pour la rénovation énergétique des locaux des TPE et PME © Copyright WebLex – 2020
Cette année, si vous faites partie des 20 % des foyers toujours soumis à la taxe d’habitation, vous avez jusqu’au 16 novembre 2020 pour la payer. Selon quelles modalités ?
Les avis de taxe d’habitation, incluant la contribution à l’audiovisuel public, sont disponibles en ligne depuis le 5 octobre 2020, pour les personnes non mensualisées, ou à compter du 19 octobre 2020 pour les personnes mensualisées.
Cette année, 80 % des foyers fiscaux sont totalement exonérés de taxe d’habitation sur leur résidence principale. Si vous en faites partie, votre avis d’imposition comportera uniquement le montant de la contribution à l’audiovisuel public, si vous y êtes soumis. Dans le cas contraire, il sera fait mention d’un montant nul.
Si vous faites partie des 20 % toujours soumis au paiement de la taxe d’habitation, et si vous n’êtes pas mensualisé, vous avez jusqu’au 16 novembre 2020 pour vous en acquitter.
Vous pouvez payer :
En adhérent au prélèvement à l’échéance, votre impôt sera automatiquement prélevé le 26 novembre 2020. De même, cette adhésion vaut pour le futur : le paiement de vos prochaines taxes d’habitation se fera donc automatiquement à l’échéance.
Notez que si le montant à régler est inférieur à 300 €, vous pouvez utiliser l’un des moyens de paiement suivant : chèque, TIP SEPA, espèces, carte bancaire auprès d’un buraliste ou d’un partenaire agréé par la direction générale des finances publiques.
Source : Communiqué de presse du Ministère chargé des comptes publics du 6 octobre 2020, n°243
Taxe d’habitation 2020 : à payer avant le 17 novembre 2020 ! © Copyright WebLex – 2020
Depuis le 1er avril 2020, les frais de tenue de compte bancaire ont plus que doublé pour les associations. Le Gouvernement va-t-il contraindre les banques à diminuer ces frais ? Réponse…
Depuis le 1er avril 2020, les frais de tenue de compte pour les associations sont passés de 13,50 € par trimestre à 25 € par trimestre. À titre de comparaison, les frais de tenue de compte pour les particuliers s’élèvent à 3,30 € par trimestre.
Cette augmentation a un impact important sur le budget des associations à but non lucratif, la crise sanitaire et économique ayant déjà fragilisé leur financement.
Le Gouvernement vient d’indiquer qu’il ne compte pas intervenir : le principe général qui régit la fixation des frais bancaires est celui de la liberté des prix.
Les associations sont libres de faire jouer la concurrence et de chercher, parmi l’ensemble des acteurs du marché, les offres bancaires qui conviennent le mieux à leurs besoins.
Source : Réponse Ministérielle Rabault, Assemblée Nationale, du 6 octobre 2020, n° 31752)
Associations : vers une baisse des frais de tenue de compte ? © Copyright WebLex – 2020
Après la mise en liquidation judiciaire d’un promoteur immobilier, un Maire demande à des acquéreurs d’appartements la destruction de l’immeuble. Ce qu’ils refusent : les travaux n’ayant pas été réceptionnés, ils ne sont pas propriétaires de l’immeuble… et n’ont donc pas à le détruire. Ont-ils raison ?
Plusieurs acquéreurs investissent dans des appartements dans le cadre d’une vente en l’état futur d’achèvement (VEFA). Mais quelques temps plus tard, le promoteur connaît des difficultés financières, est placé en liquidation judiciaire, et abandonne le chantier.
3 ans plus tard, la situation n’évoluant pas, le Maire de la commune sur laquelle est situé le chantier demande aux acquéreurs de procéder à la démolition de l’immeuble. Il les informe également qu’à défaut, il fera procéder d’office à ces travaux, à leurs frais.
Mais les acquéreurs contestent devoir assumer le coût de la démolition, n’étant pas effectivement propriétaires des appartements.
« Faux », conteste le Maire : il rappelle qu’en matière de VEFA, l’acquéreur est propriétaire au fur et à mesure de l’exécution des travaux. C’est donc bien ici aux acquéreurs d’assumer la démolition de l’immeuble.
« Non », persistent ces derniers : le promoteur conserve les pouvoirs de maître de l’ouvrage jusqu’à la réception des travaux. Or, cette réception n’a jamais ici eu lieu. A ce titre, ils estiment que ce n’est donc pas à eux d’assumer la démolition.
Ce que confirme le juge.
Source : Arrêt du Conseil d’Etat, du 28 septembre 2020, n° 426290
VEFA : pas de réception, pas de propriété ? © Copyright WebLex – 2020
Question : pour des raisons écologiques, l’envoi des convocations aux assemblées générales (AG) va-t-il pouvoir se faire sur un extranet de la copropriété ? Réponse…
La notification de la convocation à l’assemblée générale (AG), qui fait courir le délai de 21 jours de réflexion, de consultation et de concertation des copropriétaires, constitue une règle dont le non-respect, même pour un seul jour, porte atteinte au droit fondamental de tout copropriétaire de participer de manière éclairée à l’AG.
Cela entraine, en effet, la nullité de l’AG sans qu’il soit nécessaire, pour le copropriétaire qui s’en prévaut, de justifier d’un grief qui lui aurait été causé par l’envoi tardif de la convocation.
C’est pourquoi, selon le Gouvernement, la mise à disposition de la convocation dans un espace sécurisé en ligne de la copropriété (généralement un « extranet ») ne peut pas valoir à elle-seule notification : pour lui, elle ne permet pas de garantir l’intégrité des données contenues dans la convocation ni de s’assurer que chaque copropriétaire a été mis en mesure de prendre connaissance de ce document dans le délai imparti.
En revanche, il est possible, sous réserve d’obtenir l’accord du copropriétaire concerné, de notifier la convocation à l’AG par voie électronique.
La convocation « papier » par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR), n’est donc d’ores et déjà plus la voie exclusive de notification des convocations aux AG.
Pour rappel, les syndics ont également la possibilité, sous réserve d’accord exprès du copropriétaire, de notifier la liasse de documents qui est jointe à la convocation en AG, par mise à disposition dans un espace sécurisé en ligne dont l’accès est réservé aux copropriétaires.
Il n’est donc plus nécessaire de joindre à la convocation un volume important de documents, ce qui doit permettre à certaines copropriétés de réaliser des économies substantielles, en évitant des envois papiers volumineux.
Le copropriétaire qui a donné son accord pour cette modalité de transmission des documents est informé, dans la convocation qui lui est envoyée, qu’ils sont accessibles en ligne, ainsi que de la durée cette mise à disposition.
Source : Réponse Ministérielle Tabarot, Assemblée Nationale, du 6 octobre 2020, n° 31145
Copropriétés : une convocation aux AG plus « écologique » ? © Copyright WebLex – 2020